OFFICIELLEMENT Je m'appelle Megan, Megan Morse. Mais la plupart de mes amis m'appellent Meg'. J'ai vu le jour un certain 17 juillet 1991 sur Mars. J'ai donc 21 ans. Je suis à New York depuis 3 ans et je dois dire que j'apprécie cette ville. Dans la vie je suis étudiante en psychologie sociale, quitte à devoir étudier les coutumes humaines, autant qu'elles me servent à avoir un diplôme. Je suis actuellement célibataire et accro à un super héros sans collant.

OFFICIEUSEMENT Cependant, la nuit, je deviens Miss Martian, une super héroïne vêtu d'un costume d'écolière, avec sa jupette bleue et cape assortie. Sans oublier le t-shirt blanc marqué d'un croix rouge et ma peau qui devient verte.. Je possède le pouvoir de régénération, vision martienne, vol, télépathie, télékinésie, longévité, polymorphie, force surhumaine, vision thermique, rayons elliptiques, invisibilité, intangibilité. Mais tous ces pouvoirs s'annulent à proximité du feu, élément maudit et je m'en sers pour faire le bien mais parfois de très mauvaises façons. La seule personne au courant de mon identité secrète est Superboy.

New-York - Décembre 2009

« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » « Mais dis-moi Superboy, il se cacherait un philosophe derrière ce gros tas de muscles ? » « Ce n'est pas de moi, mais de Einstein. » « Qui ? »
Le quotidien sur terre n'était pas dénué de ce genre de décalage. Plus qu'une culture, c'était plusieurs planètes qui représentaient le gouffre qui me séparait de mon nouveau peuple d'adoption. Il y avait d'ailleurs un concept avec lequel il m'était particulièrement difficile de me familiariser : l'intimité. Cela n'existe pas sur Mars, où la télépathie est le moyen principal de communication et où chaque esprit est en connexion. Trouver mes marques fut donc particulièrement difficile, tout comme me fondre dans la masse, même sans ma peau verte. Pourtant, il y avait beaucoup de choses semblables à ma planète, comme la soif de pouvoir, de grandeur et de domination d'une fange de la population. La bassesse d'âme, la violence et la haine. La mort, partout, comme une guirlande de pourritures lumineuses. Les hommes sont des créatures fragiles, comparées à celles qui peuplent la contrée d'où je viens et je compte les protéger. Car peu importe ma couleur de peau, mes idéaux, ma planète originelle, aussi lointaine soit-elle. Ce n'est qu'en partie ce qui définit ce que je suis. L'autre partie, plus importantes que n'importe laquelle, se révélera de mes actes. Aussi, il ne fallut que peu de temps pour choisir mon camp. Le brun aux yeux d'azur m'ayant choisi tenue de combat et pseudonyme, aux prises avec un double maléfique, ne fut qu'un tout petit poids dans la balance, je le jure. C'est seulement parce que j'ai fui une planète au bord de l'implosion que je suis prête à faire ce qu'il faut pour que cette terre d'accueil ne subisse le même sort. Même si pour cela, il faut se salir les mains et aller au delà de la bienséance de la morale.

Mars - Février 2009

Il n'y a pas que sur Terre que la différence de couleur de peau est source de discrimination et de racisme. Sur Mars, la ségrégation fait encore fureur. Entre la race Verte, -se revendiquant comme le digne peuple martien, le seul en droit de régner puisqu'il est à l'origine des plus majestueuses créations, des plus grandes avancées, qu'elles soient magiques ou scientifiques, et la race Blanche, dominée par les premiers depuis la nuit des temps, assoiffée de pouvoir et de justice. Malgré les apparences, je ne suis pas née avec la bonne couleur de peau. J'appartiens au peuple guerrier, vil et belliqueux, qui en secret, prépare sa guerre visant à renverser le pouvoir. Je n'aurais été que de la chair à canon, un soldat de plus, anonyme, mettant sa vie au service d'une cause plus grande que lui, si à huit ans, je n'avais pas pris mon destin en main. Et ce, grâce à un pouvoir rare et précieux, la polymorphie et la mort d'une petite fille, perpétrée par mes frères d'armes et de sang. Puisque j'étais trop douce et aimable pour prendre les armes, j'inspirais à mon père, grand stratège, quel serait mon rôle lors de la Grande Guerre. Je serai leur espionne, infiltrée parmi les bienheureux et toute proche de la famille royale, puisqu'il fallut que la morte appartienne à la famille à la tête de la garde royale. Une gamine ressemblant très facilement à une autre gamine, je savais pouvoir tenir mon rôle, aussi longtemps que nécessaire. Cette tactique fut approuvée et je ne tardais guère à prendre la place de la décédée, jusqu'à oublier qui j'étais, d'où je venais et quel était mon but premier. Je crus longtemps, très naïvement, que mon refus de coopérer suffirait à suspendre les envie de révolte ou au moins les ralentir. Mais la guerre s'est faite, avec ou sans moi. Et Mars tout entière fut mise à feu et à sang. Partout le déluge s’abattit, transformant les rues en charnier. Moi qui avait voulu fuir la guerre, je me retrouvais embourbée en plein dedans et bien obligée de défendre mon peuple d'adoption, celui que j'avais choisi, celui dont les idéaux étaient plus proches des miens même si je n'admettais pas leur façon de traiter le peuple dont j'étais issue. C'est donc à côtés de mes frères et père d'adoption, que je décimais ceux qui, dans un passé qui me paraissait trop lointain, furent un jour mes camarades de jeu. Jusqu'à ce qu'une flèche enflammée atteigne mon flanc et embrase mon secret, me forçant à révéler ma véritable identité, ma nature abjecte aux yeux d'une race trop fière et intolérante. je n'eus que le temps de voir la répulsion dans les yeux de ma "famille" avant de sombrer dans le chaos. Je fus enfermée, traitée de traitresse et de pires noms encore. Jugée comme telle et condamnée à mourir, lentement et douloureusement mais pas avant que mon frère n'obtienne toutes les informations qu'il cherchait en vain. J'étais effectivement un traite, mais pas envers qui il pensait. J'avais renié les miens, chacun d'entre eux, dès que j'avais pris cette forme verte et en avais tué, beaucoup, en leur nom. A 21 ans, mon cruel destin était scellé, si celui de mon peuple d'origine s'écrivait dans le sang, c'est dans la souffrance que celui qui m'était dédié trouverait grâce. Mais c'était sans compter sur mon père d'adoption, qui, faisant fis de ma nature profonde, ne put se résoudre à voir mourir sa fille, une seconde fois. Après tout, j'étais celle qu'il avait connu le plus longtemps et avec qui il conservait les meilleurs souvenirs. Il me fit apprêter un vaisseau, participa à mon évasion et me permit de rejoindre la Terre, planète qui avait maintes fois suscité ma curiosité. Il s'agit de mon meilleur souvenir, car je sus ce jour là qu'il m'acceptait comme l'une des siennes, même si je ne partageais pas son sang. C'est mon meilleur souvenir, mais aussi le plus douloureux, car je l'abandonnais, pour ne plus jamais le revoir, sachant que son acte, le forcerait à prendre ma place de condamnée.

HAPPY ENDING

Cosmic Trip › 22 ans › Beau design, super contexte, et réunissant la crème des héros & vilains, le bonheur. ›